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mercredi, 26 novembre, 2025

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Niger/Interdiction d’exportation du riz : entre production et nécessité d’un circuit d’écoulement local efficace

Au Niger, l’interdiction d’exportation de céréales produites localement est toujours en vigueur depuis le 16 octobre 2024. 

Cette mesure, selon les autorités, vise à « protéger l’approvisionnement du marché intérieur » et de « rendre accessible les denrées de grande consommation. »

Dans les grandes zones rizicoles du pays, la production locale a connu un nouvel élan, comme à Tillabéri, dans le sud-ouest où le riz est cultivé le long du fleuve Niger, dans des périmètres aménagés depuis les années 70.

En favorisant la transformation locale, la mesure vise également à rendre le riz nigérien plus compétitif sur le marché intérieur. Mais à Tillabéri, les commerçants détaillants constatent une autre réalité. Le riz local est désormais plus disponible, mais la demande reste fragile.

Pour certaines vendeuses, cette baisse profite beaucoup plus aux consommateurs. « Depuis la mesure, le marché est devenu timide. On fait moins de bénéfices. La boîte de tomate se vend entre 250 et 275 francs, alors qu’auparavant, c’était 500 francs », indique Nassirou Aley, revendeuse. Et une autre d’ajouter : « Le produit est disponible, seulement la clientèle manque ».

Dans un communiqué rendu public début octobre 2025, le ministère du commerce et de l’industrie a rappelé le maintien de l’arrêté portant interdiction de l’exportation de céréales.

Les contrevenants encourent la saisie des céréales et ainsi que les moyens utilisés pour leur transport précise le ministère.

Cependant, cette indiction ne s’applique pas aux exportations à destination des deux autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel notamment le Burkina Faso et le Mali.