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Niger : La campagne électorale bat son plein

La campagne électorale pour le 1er tour de la présidentielle couplée aux législatives du 21 février prochain, s’est ouverte le week-end dernier au Niger.

Elle se poursuit dans toutes les régions du pays. Les quartiers généraux des partis sont aux couleurs de leurs candidats.

Quinze candidats, dont le président Mahamadou Issoufou, candidat à sa propre succession, sont en lice.

Ses partisans utilisent les chantiers réalisés comme messages de campagne. « Pendant ces cinq ans, il y a eu des réalisations considérables. Que ça soit sur le plan scolaire, sur le plan de la santé, de la sécurité des personnes et des leurs bien », souligne Zarami Bakri, secrétaire adjoint à la communication du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).Selon M. Zarami, ces réalisations, sont un atout pour une victoire dès le 1e tour du scrutin.

Cela n’est pas le point de vue des militants de Hama Amadou, l’un des principaux opposants, candidat malgré son incarcération.
« Ils disent qu’ils ont investi des milliards, cela devrait se traduire dans le quotidien des nigériens. Or ça fait cinq ans que le Niger est dernier en terme d’indice de développement. Ce n’est pas la construction des échangeurs qui va changer nos vies », répond Bakari Seydou, député et président du groupe parlementaire Modem Fa Lunama.

En l’absence de son président, le parti a choisi la ville de Dosso pour lancer sa campagne. Les partisans sont confiants et affirment avoir déjà « miné le terrain ».

Quant à la population, elle est décidée à ne plus se laisser berner. « Le prix du carburant a augmenté. Depuis 2015, ils ont promis de diminuer, nous c’est ce qu’on veut, on s’en fout de leur politique », s’indigne Djibrila Magori, un habitant de Niamey.

L’électorat veut un président capable de présenter des programmes convaincants et réalisables.
« Celui qui va venir, on s’en fout de savoir de quel parti il est. On travaille avec le programme, si tu viens avec ton programme et tu l’exécutes, demain on te suit. Si tu n’exécutes on se passe de toi », ajoute Djibrila Magori.

Les militants du Modem, Fa Lumana, ont saccagé hier mardi, des véhicules devant le siège du Parti Nigérien pour la démocratie et le socialisme de Mahamadou Issoufou. La candidature de Hamma Amadou a été validée par la cours constitutionnelle le 9 janvier, tandis que sa mise en liberté provisoire était rejetée par la cour d’appel le 11 du même mois, pour la deuxième fois.

Dans une décision adoptée lundi 25 janvier 2016, lors de sa 149ème session à Genève, le Comité des droits de l’homme de l’Union interparlementaire (UIP), se dit préoccupé « par les conditions dans lesquelles M. Amadou Hama a été arrêté et placé en détention à son retour au Niger ».