La Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN) a annoncé mardi 12 août son intention d’engager des démarches devant les juridictions nationales et le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour contester la dissolution de syndicats du secteur judiciaire. Cette décision survient après une action similaire du syndicat des magistrats.
Dans un communiqué, la centrale syndicale qualifie cette mesure d’« illégale et arbitraire » et affirme qu’elle contrevient aux lois nationales et à la Convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale, ratifiée par le Niger en 1961.
La CDTN dénonce « des violations répétées » des droits syndicaux et accuse les autorités de vouloir « démolir les structures syndicales ». Elle appelle syndicats et défenseurs des droits humains à former « un front » pour protéger les libertés fondamentales.
Cette annonce intervient après que le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) a engagé une action en justice contre sa propre dissolution, et alors que les avocats ont prévu deux jours de grève, les 14 et 15 août, pour protester contre ces décisions.
Plusieurs organisations réclament l’annulation des arrêtés ministériels ayant prononcé la dissolution de quatre syndicats du secteur judiciaire, estimant qu’ils portent une atteinte grave aux libertés syndicales et à l’indépendance de la justice.