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Niger : l’armée renforce ses patrouilles à Diffa et Tillabéri

Le chef d’état-major des armées, le général Ahmed Mohamed a donné des instructions aux forces de défense et de sécurité pour qu’elles fassent preuve de vigilance dans la lutte contre le terrorisme. C’était lors d’une visite dans plusieurs casernes à Diffa.

L’armée nigérienne a décidé de renforcer son dispositif sécuritaire dans plusieurs localités de la région de Diffa, après l’attaque, le 23 novembre dernier, contre les travailleurs de la société française de forage Foraco à Toumour.

Au cours de sa tournée, le général Ahmed Mohamed a rappelé que les forces de défense et de sécurité ont pour devoir de « préserver la quiétude sociale, et d’assurer la défense de l’intégrité du territoire ». Il a ordonné à ses troupes d’observer « scrupuleusement les règles strictes de sécurité dans ce contexte de guerre asymétrique qui leur est imposée ».

Il a, par ailleurs, indiqué que malgré l’affaiblissement du groupe Boko Haram sur le plan militaire, il dispose toujours d’ «une certaine capacité de nuisance  grâce à des groupes restreints de combattants qui sont mobiles sur le terrain, tout en bénéficiant d’une certaine complicité».

Tillabéri sous la menace de groupe terroriste

L’insécurité gagne de plus en plus du terrain dans le sud-ouest du Niger. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décrété, fin novembre, l’état d’urgence dans trois départements : Say, Torodi, et Tera, après Ouallam et Banibangou. «La mise sous état d’urgence de ces trois (3) localités est conforme aux lois et règlements de la République en période de crise. Nous allons mettre en place, un dispositif plus efficace pour lutter contre ces bandits qui viennent à motos attaquer la population», a déclaré le ministre de l’intérieur, Bazoum Mohamed, au cours d’une conférence de presse.

Dans ces localités, les habitants déplorent les attaques auxquelles ils font face. « Les motocyclistes continuent de nous attaquer malgré l’état d’urgence au village. Dès que vous voyez quelqu’un à moto, il faut savoir que c’est un djihadiste », affirme un habitant de Banibangou rencontré par le correspondant de Sahelien.com à Niamey qui a suivi une patrouille des forces spéciales nigériennes dans la zone jusqu’à Tinagodey à la frontière avec le Mali.

«Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées d’avril à aujourd’hui dans trois attaques différentes », souligne cet habitant qui ajoute que « toutes les activités tournent au ralenti à cause de l’état d’urgence».

Omar Hama Saley