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Niger : le CICR confirme la fermeture de ses bureaux et la suspension de ses activités humanitaires

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a confirmé jeudi la fermeture de ses bureaux au Niger et le départ de son personnel expatrié, à la demande des autorités nigériennes. C’est la première réaction publique de l’organisation humanitaire depuis l’expulsion ordonnée fin janvier.

« Le CICR déplore cette décision qui met un terme à 35 ans d’activités humanitaires dans le pays. Au Niger comme partout ailleurs, notre priorité a toujours été et reste de venir en aide aux personnes les plus vulnérables affectées par les conflits armés en cours et ce, de manière transparente, indépendante, neutre et impartiale », a déclaré Patrick Youssef, directeur régional du CICR pour l’Afrique.

Le gouvernement nigérien avait annoncé le 31 mai dernier les raisons de cette expulsion, accusant le CICR de « collusion avec des groupes armés ». Le général Abdourahamane Tiani a affirmé que des représentants du CICR avaient participé à des réunions à Abuja,  au Nigéria, en janvier et février 2025, en présence de délégations étrangères et de groupes armés, dans le but présumé de renforcer leur soutien logistique et financier.

« Disposé à reprendre ses activités »

Dans son communiqué publié le 5 juin, le CICR précise qu’il « ne fournit jamais un soutien financier, logistique ou de toute autre nature aux parties au conflit ». L’organisation rappelle que « le dialogue avec toutes les parties au conflit est son mode d’action pour mettre en œuvre son mandat strictement humanitaire ».

Présent au Niger depuis 1990, le CICR indique avoir assisté plus de deux millions de personnes en 2024 dans les régions de Diffa, Tahoua, Tillabéri et Agadez, dans un contexte humanitaire marqué par les conflits armés, l’insécurité alimentaire et les effets des changements climatiques.

« Le CICR réitère sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec les autorités nigériennes. Il reste disposé à reprendre, à tout moment, ses activités essentielles de protection et d’assistance aux populations », a affirmé Patrick Youssef.