Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’est plus autorisé à opérer dans le pays. Les autorités nigériennes ont officiellement dénoncé l’accord de siège de l’organisation humanitaire, ordonnant la fermeture de ses bureaux et le départ immédiat de son personnel expatrié.
La décision a été notifiée au CICR, le 4 février 2025, par une note verbale émise, le 31 janvier, par le ministère des Affaires étrangères. Aucune explication officielle n’a été fournie pour justifier cette mesure.
Le CICR, actif au Niger depuis 1990, couvrait des domaines humanitaires essentiels tels que l’assistance aux personnes déplacées, l’accès à l’eau potable et le soutien aux populations affectées par les conflits armés et les aléas climatiques. En 2024, l’organisation avait apporté des soins de santé à plus de 120 000 personnes à travers ses bureaux de Diffa, Tillabéri et Tahoua, selon son bilan semestriel publié le 4 février sur son site internet.
Cette expulsion intervient dans un contexte marqué par l’interdiction des activités, en novembre 2024, de l’ONG française ACTED et celle nigérienne, Action pour le bien-être (APBE). Pour l’heure, le CICR n’a pas encore réagi publiquement à cette décision.