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lundi, 16 décembre, 2024

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Niger : le gouvernement suspend la BBC et décide de porter plainte contre RFI

La British Broadcasting Corporation (BBC) est suspendue pour trois mois et une plainte contre Radio France Internationale (RFI), accusée d’« incitation au génocide et au massacre intercommunautaire ».

« Par décision du ministre de la Communication, des postes et de l’économie numérique, sont suspendus sur toute l’étendue du territoire national, avec effet immédiat et pour une durée de trois (3) mois, les programmes et supports d’émission et de réception de la chaîne British Broadcasting Corporation (BBC) relayés par les chaînes locales R&M, Saraounia et Anfani », indique un communiqué du ministère en date du 12 décembre. La BBC est accusée de diffusion « des informations erronées tendant à déstabiliser la quiétude sociale et à saper le moral des troupes ».

Le même jour, le gouvernement a annoncé une plainte contre RFI pour « incitation au génocide et au massacre intercommunautaire ». L’annonce a été faite à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le général Abdourahamane Tiani et axé essentiellement sur la situation sécuritaire du pays.

Dans le communiqué publié, les autorités ont dénoncé une « vaste campagne de désinformation ». Il est à RFI reproché d’avoir diffusé des contenus jugés « honteux à relents génocidaires », visant à « dresser les populations entre elles » et à « créer des sentiments de rejet entre les communautés ».

Ces deux décisions interviennent après que les médias concernés ont rapporté des informations sur des attaques contre les militaires et civils dans la région de Tillabéri, avec des bilans humains lourds. Mais, le 11 décembre, l’armée nigérienne a officiellement démenti ces informations, affirmant qu’elles « sont totalement infondées et proviennent de canaux officieux, propagées par des apatrides dans l’intention de nuire ».

Au Niger, RFI a été suspendue depuis le 3 août 2023, une semaine après le coup d’État du 26 juillet, mené par le général Abdourahamane Tiani contre le régime de Mohamed Bazoum.