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Niger : le préfet de Bilma et quatre de ses collaborateurs libérés après plus d’un an de captivité

Le commandant Amadou Torda et quatre membres de son équipe sont arrivés à Niamey dimanche 9 novembre 2025, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Ils avaient été enlevés le 21 juin 2024 près de Bilma, dans le nord du pays, alors qu’ils rentraient d’une mission à Dirkou, dans la zone.

Selon le communiqué ministériel, leur libération est le fruit « des efforts soutenus des autorités nigériennes » et de « la franche et bonne collaboration » avec les autorités libyennes, remerciées par le ministre de l’Intérieur pour leur rôle dans l’opération et le rapatriement. Le texte ne précise ni les circonstances de la libération, ni les modalités de l’opération.

À leur arrivée à Niamey, les cinq hommes ont été accueillis par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba. Celui-ci a remercié les autorités libyennes, « notamment le maréchal Haftar et le maréchal Saddam », pour « la franche et bonne collaboration » ayant permis leur libération, y voyant une preuve du « lien historique et géographique » entre les deux pays.

Le commandant Amadou Torda et ses compagnons avaient été capturés le 21 juin 2024 à une quinzaine de kilomètres de Bilma, alors qu’ils revenaient d’une mission à Dirkou. L’embuscade avait été revendiquée par le Front patriotique pour la justice (FPJ), un groupe rebelle apparu après le coup d’État de juillet 2023 et réclamant la libération de l’ancien président Mohamed Bazoum, toujours détenu à Niamey par les militaires qui l’ont renversé.

Une vidéo diffusée fin octobre 2025 sur les réseaux sociaux montrait le préfet et ses collaborateurs, en civil, se présentant tour à tour face caméra et semblant en bonne santé. Plusieurs sources avaient alors indiqué qu’ils se trouvaient à Gatrone, dans le sud-ouest libyen, à environ 300 kilomètres de la frontière nigérienne.

Leur libération marque la fin d’une captivité de plus d’un an et quatre mois dans une zone où opèrent quelques groupes armés et des nombreux trafiquants, sur fond d’instabilité persistante entre le Niger et le sud libyen.