La 4ème conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel s’est ouverte, ce mardi 6 février à Niamey au Niger. A l’issue de la réunion, le chef de l’Etat malien cédera la présidence de l’institution à son homologue nigérien.
Ce sommet intervient à deux semaines de la conférence des donateurs prévue le 23 février prochain à Bruxelles et a pour « objectif essentiel, l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel », a indiqué la présidence du Faso dans un communiqué.
« Au-delà des mesures adoptées au plan national, notre organisation commune, le #G5Sahel a pris l’heureuse décision de mettre en place une Force-Conjointe. Il est urgent que cette force soit opérationnelle. »
— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) 6 février 2018
Dans son allocution d’ouverture, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a déclaré que « le défi sécuritaire est le défi majeur » à court terme pour le Sahel. « (…) Chacun de nos pays a dû investir d’importantes ressources pour assurer la sécurité de son territoire et de ses populations. Le Niger, par exemple investit 15% de ses ressources budgétaires pour assurer sa sécurité » a-t-t-il poursuivi. Et d’ajouter qu’ « au-delà des mesures adoptées au plan national, il est urgent que la force conjointe soit opérationnelle ».
A l’issue de la réunion de Niamey, la présidence tournante de l’institution sera confiée au président nigérien. Au cours du mandat du président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, deux opérations communes ont été menées aux frontières du Mali, Burkina et Niger.
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La force régionale antiterroriste, lancée début juillet 2017, sera constituée de 5 000 militaires, originaires des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad). Le poste de commandement central de la force qui doit coordonner les actions militaires entre ces pays est basé à Sévaré dans le centre du Mali.
Amadou Cissé, Stagiaire