Alors qu’il était interrompu depuis presque deux ans, le dialogue politique a subitement repris la semaine dernière avec la mise en place d’un comité chargé de réviser le code électoral. Dans ce comité, toutes les composantes politiques sont représentées.
Le Conseil national du dialogue politique (CNDP) s’est réuni autour du Premier ministre Brigi Rafini pour trouver une solution à la révision du code électoral. Les acteurs politiques nigériens de la majorité comme de l’opposition ont accepté de prendre part aux travaux à la grande satisfaction du gouvernement et des partenaires extérieurs. La reprise du dialogue est saluée par de nombreux observateurs comme un signe positif de la part du régime en place.
Selon Moussa Tchangari, Secrétaire général de l’Association alternative espace citoyen, « le dialogue politique en cours ne porte pour l’instant que sur l’importante question du code électoral et ce, même si certains acteurs politiques ont vivement demandé à ce qu’il porte également sur d’autres sujets relatifs à la gouvernance globale. Il est important de souligner que la réunion du Conseil national du dialogue politique intervient à un moment où tout semble indiquer que l’opposition nigérienne peine à faire front commun ».
Renouer le dialogue
La révision du code électoral est un sujet qui a suscité polémiques et débats. Les acteurs ont abordé les points de divergence entre les différentes parties afin de trouver le chemin à suivre pour donner un outil électoral consensuel devant le conduire à des élections crédibles lors de prochains scrutins de 2021. Le président du CNDP, Brigi Rafini, a indiqué que le débat devait se faire sans tabou, estimant que l’objectif est de ramener la sérénité au sein de la classe politique et échanger sur les aspects qui permettront de mettre en place un processus électoral libre transparent.
La réunion a permis de renouer le fil du dialogue car une partie de la classe politique notamment l’opposition a boycotté le Conseil national du dialogue politique à cause de cette question du code électoral. Elle a également permis la création d’un comité chargé d’étudier et de soumettre des propositions de révision du code.
Omar Hama Saley