Les syndicats du secteur de l’éducation au Niger ont déposé le 19 mai un nouveau préavis de grève de 72 heures pour les 21, 22 et 23 mai, pour protester contre le non-respect des engagements pris par les autorités de transition, selon un document consulté lundi.
Cette décision intervient après une première grève de 72 heures, observée du 14 au 16 mai, qui a été largement suivie à travers le pays, selon les constatations de Sahelien.com.
La Dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation (DSSEF), à l’origine du mouvement, dénonce le non-respect d’un protocole d’accord signé en février 2022 et d’un communiqué conjoint de décembre 2024 avec le gouvernement.
Le collectif revendique notamment le recrutement sans concours des enseignants contractuels, le paiement des rappels salariaux et la reprise des concours professionnels. Il exige aussi la sécurisation des enseignants dans les zones de conflit, l’adoption d’une grille salariale spécifique et la réhabilitation des enseignants sanctionnés.
Pendant les trois jours de grève, les activités académiques seront suspendues dans tout le pays, selon le préavis consulté par Sahelien.com. Des prières collectives sont également prévues le 23 mai.
Depuis l’arrivée au pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) en juillet 2023, il s’agit de la première série de mouvements d’arrêt de travail de cette ampleur dans le secteur éducatif.