Le chef de l’État nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a procédé à la nomination des membres de l’Observatoire national de la communication (ONC), selon un communiqué du Secrétariat général du gouvernement en date du 3 novembre 2025.
Créé par ordonnance le 1er septembre, l’ONC est chargé de garantir la liberté de l’information et de la communication, tout en veillant au respect de la déontologie dans les médias publics et privés. Cette institution remplace l’ancien Conseil supérieur de la communication (CSC), dissous à la suite du coup d’État militaire de juillet 2023.
Le collège de l’Observatoire se compose désormais de quatre personnalités : le Dr Salifou Boubé, Mme Marie Ambouka, M. Abdourahamane Varino et le Dr Diallo Amadou Bounty. Le journaliste Ibrahim Manzo Diallo en assure la présidence.
Cette mise en place intervient dans un climat tendu pour le secteur médiatique nigérien. Plusieurs journalistes, dont Moussa Kaka, PDG de Radio Télévision Saraounia (RTS) et ancien correspondant pour Radio France Internationale (RFI), Ibro Chaibou, secrétaire de rédaction de la RTS, Seriba Youssouf, directeur de publication de ‘Les Échos du Niger’, et Oumarou Kané, promoteur de ‘Le Hérisson’, ont été interpellés le 1er novembre à Niamey. Trois d’entre eux — Ibro Chaibou, Seriba Youssouf et Oumarou Kané — ont été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Kollo après leur audition par la justice le 3 novembre.
Ces interpellations, non encore justifiées publiquement par les autorités, suscitent de vives préoccupations dans le milieu journalistique. Elles interviennent alors que le Niger cherche à redéfinir son cadre médiatique dans un contexte politique et sécuritaire encore fragile.

