Des manifestations d’étudiants pour la démocratie ont coûté la vie à trois étudiants le 9 février 1990. Depuis lors, chaque année l’Union des Scolaires Nigériens (USN), organise une semaine commémorative en hommage à ces victimes, du 9 au 19 février.
«Comme ça se fait de coutume, aujourd’hui nous avons marché parce que le 9 février, il y a eu l’assassinat de nos camarades. On a réclamé justice et jusqu’à présent justice n’a pas été rendu » rappelle, Makan Mamadou Coulibaly, étudiant.
Cela fait cette année 26 ans que les élèves et étudiants nigériens aspirent à ce que l’on rende justice à leurs camarades et à des meilleures conditions.
« Les même situations qui ont conduit à l’assassinat de nos camarades continuent. Il y a eu certes l’avènement de la démocratie, mais nous étudions dans les mêmes conditions difficiles », regrette le Secrétaire général de l’Union des Etudiants des Instituts Techniques du Niger, Moukiala.
Ils ont donc profité de ce 26e anniversaire pour interpeller leurs compatriotes sur le choix des dirigeants en cette veille des élections présidentielles et législatives. « Nous demandons au peuple nigériens d’élire l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. », poursuit Moukiala.
L’Union des Scolaires du Niger espère que ce dossier soit parmi les priorités du nouveau président. L’élection présidentielle couplée aux législatives aura lieu le 21 février, avec 15 candidats dans la course.
A l’instar des autres années, les activités se sont clôturées par une prière sur les tombes des trois étudiants ce mardi 16 février.