La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé, hier mardi 22 mars, les résultats provisoires du second tour de la présidentielle.
C’est le président sortant Mahamadou Issoufou, candidat à sa propre succession, qui a été réélu avec 92,4% des voix.
Hama Amadou, le candidat de l’opposition, a obtenu 7,5 % des voix. Même s’il ne s’est pas officiellement désisté, la coalition qui l’a soutenu avait appelé les électeurs à boycotter le second tour.
La Coalition pour l’alternance (COPA 2016), avait dénoncé plusieurs manquements dans le processus électoral et réclamé la libération de Hama Amadou.
Après la proclamation des résultats provisoires hier, le président Mahamadou Issoufou a, dans une déclaration, appelé le peuple nigérien au rassemblement.
« Je voudrais que la victoire du 20 mars ne soit pas celle d’un seul camp mais celle du pays tout entier (…) Ne gaspillons pas nos énergies dans de vaines querelles pour construire notre maison commune. Notre pays doit renforcer son unité », a-t-il souligné.
Au cours d’un point de presse le même jour, l’opposition a «réaffirmé son rejet des résultats et des institutions qui seraient issus des trois scrutins (…). A partir du 1er avril 2016, la COPA revendiquera la légalité républicaine au nom de la souveraineté populaire.»
Dans une analyse à la veille du second tour, le politologue nigérien Souley Adji, avait indiqué à Sahelien.com qu’une « situation de crise politique va s’installer ».