Le groupe français Orano a annoncé, ce 13 mai sur son site officiel, avoir saisi la justice nigérienne pour contester la « détention arbitraire » de l’un de ses cadres à Niamey.
D’après la société, des éléments des forces de sécurité nigériennes ont procédé le 5 mai à une intervention dans les locaux de ses filiales SOMAÏR, COMINAK, IMOURAREN SA et Orano Mining Niger. Au cours de cette opération, des équipements informatiques et les téléphones du personnel auraient été confisqués. Les responsables des différentes structures ont également été interrogés sur place.
À l’issue de ces opérations, le directeur d’Orano Mining Niger aurait été conduit dans les locaux de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Orano affirme ne plus avoir eu de contact avec lui depuis cette date et se dit privé d’accès à ses bureaux à Niamey.
Dans son communiqué, la société minière dénonce une procédure sans fondement légal et indique avoir porté plainte pour « arrestation arbitraire, détention illégale et confiscation injustifiée de matériels » appartenant à ses filiales locales.
« Le groupe exprime à nouveau sa grande préoccupation face à cette situation et met tout en œuvre pour soutenir son collègue détenu et les équipes concernées », indique le géant français du nucléaire.
Fin 2024, Orano avait annoncé avoir perdu le contrôle opérationnel de ses filiales au Niger et avait engagé plusieurs procédures d’arbitrage contre l’État nigérien.