Après 7 heures de discussion hier jeudi, entre la majorité, l’opposition politique et les non affilés au Conseil national de dialogue politique (CNDP), aucun consensus n’a été trouvé sur la question du bulletin unique et le vote par témoignage.
Selon Alkasoum Indatou de la majorité, le CNDP est un outil de sensibilisation et d’échange. « L’opposition sait bien qu’on n’a pas le temps de saisir l’Assemblée pour ces questions qui relèvent de la loi. Par conséquent, plus de 1.500 000 Nigériens recensés par la Commission électorale nationale indépendante seront privés de vote. Le ¼ des électeurs du fait qu’on n’a pas trouvé un accord », affirme-t-il.
«Après avoir analysé les avantages et les inconvenants du bulletin unique, nous avons dit qu’au Niger c’est le meilleur moyen de faire des élections libres et transparentes. Il a même été recommandé à la CENI par l’OIF. La majorité n’en veut pas mais elle veut faire passer le vote par témoignage. Nous avons refusé parce que c’est la même loi qui concerne les deux questions », répond Moussa Harouna de l’opposition.
Malgré les divergences, deux points ont été approuvés. Il s’agit de l’application du code de bonne conduite pendant la campagne électorale et, le report des élections locales de trois mois après la présidentielle. L’opposition estime que ce report permettra aux partis politiques de mieux préparer leurs candidats.
Le Premier ministre Birgi Rafini, président du CNDP a salué le sens de responsabilité des différents acteurs et a rassuré les participants que ces élections se dérouleront dans un climat de paix.
« Nous sommes dans une période active de l’organisation des élections, l’Assemblée nationale n’est pas en session. Il y a des contraintes réelles qui font que nous ne pouvons pas envisager la solution à ces questions qui relèvent de la loi, que ce soit la question du bulletin unique concernant les autres élections, que ce soit la question du vote par témoignage. Cette question relève principalement de la loi, et nous sommes obligés, pour le moment, de considérer que nous devons nous en tenir aux dispositions légales actuelles », a-t-il déclaré.
La campagne électorale démarre le 31 janvier prochain et le premier tour de la présidentielle aura lieu le 21 février 2016.