Ils ont été mobilisés depuis octobre grâce à la collecte volontaire des 100 F CFA organisée par le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP). Il s’agit d’un instrument d’autofinancement national qui combine contributions volontaires et prélèvements sur certains revenus et secteurs économiques. Ce bilan a été présenté lundi 29 décembre par sa présidente, Brah Reki Djermakoye.
La mobilisation volontaire des fonds a été renforcée après l’appel lancé à Tillabéri par le chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, le 4 octobre. Baptisée « 100 FCFA pour la patrie, un geste pour l’avenir », l’opération a été étendue aux écoles dès le 15 octobre pour inciter les élèves à participer à l’effort national.
Selon le FSSP, Niamey représente 25 % du total des contributions, suivie d’Agadez (19 %) et de Tillabéri (18 %). Dosso et Tahoua apportent respectivement 15 % et 10 %, le reste provenant de Zinder, Maradi, Diffa et de la diaspora.
Depuis sa création en octobre 2023, le FSSP a mobilisé au total plus de 33 milliards de francs CFA, en incluant les prélèvements obligatoires et autres contributions. Ces ressources sont toutefois jugées insuffisantes par les autorités. Une réforme adoptée en octobre 2025 a élargi les sources de financement, avec des prélèvements sur les salaires, certaines importations et exportations, les télécommunications, les marchés publics et les grandes entreprises.
Ces mesures interviennent dans un contexte économique difficile depuis le changement de régime en juillet 2023. Dans l’éducation, plusieurs enseignants contractuels connaissent des retards de salaires, illustrant les contraintes budgétaires auxquelles fait face l’État.
Selon les autorités, le FSSP doit notamment soutenir l’effort de sécurité, les programmes d’irrigation et les initiatives pour l’emploi des jeunes, selon les autorités.