La Dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation (DSSEF) a déposé lundi un préavis de grève de 72 heures sur l’ensemble du territoire nigérien, pour les journées du 14, 15 et 16 mai.
Dans un courrier adressé à plusieurs ministères, dont ceux de l’Éducation nationale et de la Fonction publique, la DSSEF dénonce le non-respect du protocole d’accord signé le 15 février 2022 et le « gel unilatéral » des engagements à incidence financière par les autorités de transition.
Le collectif syndical exige notamment l’ouverture immédiate du recrutement sans concours des enseignants contractuels, le paiement régulier de leurs pécules, la reprise des concours professionnels et des rappels de salaires, ainsi que la sécurisation des enseignants dans les zones de conflit.
Dans un communiqué publié mardi, l’Union Démocratique des Travailleurs du Niger (UDTN) a exprimé sa solidarité avec la DSSEF, qualifiant ses revendications de « justes et légitimes ». Le syndicat demande au gouvernement d’engager sans délai des négociations avant l’expiration du préavis, conformément à la législation en vigueur.
Cette mobilisation intervient alors que la DSSEF avait déjà dénoncé le 9 mai dernier le gel des recrutements et des rappels salariaux, annoncé par le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Les syndicats avaient accusé les autorités de « mépris » des engagements de décembre 2024 et promis d’intensifier la lutte. Depuis le 8 mai, plusieurs mouvements de suspension des cours ont aussi été lancés dans plusieurs régions du pays.