Le gouvernement nigérien a adopté un décret encadrant les activités des sociétés privées de sécurité.
La décision a été prise en Conseil des ministres ce vendredi 7 février 2025. Selon le communiqué officiel, ce décret vient combler un « vide juridique » et soumet désormais ces sociétés à un cadre réglementaire strict.
Il interdit aux entreprises de sécurité privée d’exercer des missions régaliennes relevant des Forces de Défense et de Sécurité. Le décret impose également une autorisation préalable d’exercice, valable cinq ans, renouvelable, et non cessible. Les promoteurs et le personnel des sociétés seront, quant à eux, soumis à des obligations précises, notamment en matière de port d’armes civiles et d’équipements de sécurité conventionnels.
Le ministère de l’Intérieur mettra en place une commission de suivi pour veiller au respect de ce cadre, avec des sanctions administratives et pénales en cas de non-conformité. Les promoteurs et dirigeants de ces sociétés devront désormais être de nationalité nigérienne et se soumettre à une enquête de moralité avant d’obtenir une autorisation.
Un délai de six mois est accordé aux entreprises actuellement en activité pour se conformer aux nouvelles règles. Passé ce délai, elles seront dissoutes.
Jusqu’ici, les sociétés privées de sécurité opéraient au Niger sur la base d’autorisations provisoires délivrées par le ministère de l’Intérieur, sans cadre réglementaire spécifique. Selon le gouvernement, cette réforme vise à clarifier leur rôle et à assurer un meilleur encadrement de leurs activités sur le territoire.
En juin 2024, le gouvernement avait déjà pris des mesures strictes en retirant les autorisations provisoires d’exercice de certaines sociétés privées de sécurité, telles que SecuriCom, Gadnet Sécurité et Manga Sécurité.