Le Comité des femmes de la Confédération nigérienne du travail (CNT) a condamné, vendredi 3 octobre, la répression, fin septembre, d’une manifestation pacifique d’enseignantes contractuelles à Niamey, qualifiant l’intervention policière « d’acte barbare et inhumain ».
Dans un communiqué, l’organisation syndicale dénonce l’usage de gaz lacrymogène contre des femmes « désarmées », qui réclamaient le paiement de deux mois d’arriérés de pécules. « Le non-paiement de salaires est une violation du droit du travail ; la répression qui s’en est suivie est une double injustice », déclare la présidente du comité, Aïchatou Maïfada. Le collectif appelle les autorités à une enquête « rigoureuse » et au « règlement immédiat » des arriérés.
Selon le Syndicat national des agents contractuels et fonctionnaires de l’éducation de base (SYNACEB), plusieurs manifestantes ont été incommodées par le gaz lacrymogène lors de la dispersion du rassemblement. Dans un communiqué publié après les événements, le syndicat fait état de plusieurs blessés légers, dont des femmes souffrant de crises respiratoires, ainsi qu’un bébé brièvement pris en charge avant d’être remis à ses parents. Cinq femmes restaient hospitalisées dans un état stable, selon la même source.
Cet incident survient dans un climat social tendu à l’approche de la rentrée scolaire, reportée au 15 octobre en raison des inondations ayant endommagé plusieurs écoles, selon les autorités.