Moussa Adamou Garba, journaliste à la Radio‑Télévision Dounia à Maradi, a été placé sous mandat de dépôt lundi 23 juin après avoir été entendu par le procureur puis par le juge d’instruction. Il avait été interpellé vendredi 20 juin à la suite de la publication d’un article évoquant la disparition inquiétante de jeunes filles dans la région.
Cette arrestation intervient quelques semaines après l’incarcération de deux journalistes de la radio Sahara FM d’Agadez, à la prison de Kollo pour avoir relayé une information sur un supposé changement dans la coopération militaire avec la Russie. Ils sont accusés d’« atteinte à la défense nationale » et « complot contre l’autorité de l’État ».
Ces cas s’ajoutent à d’autres restrictions opérées depuis l’arrivée des militaires au pouvoir en 2023, comme la suspension de la Maison de la Presse et l’interruption des émissions de certains médias internationaux.
Des organisations de défense des médias comme le CPJ et RSF ont dénoncé une pression accrue sur les journalistes, qualifiant ces arrestations de « criminalisation du journalisme » , en particulier lorsqu’il couvre des questions sensibles comme la sécurité.