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mercredi, 31 décembre, 2025

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Récap’ Sahel : notre sélection des faits marquants de l’année 2025

 

MALI

  • Le 15 février 2025, l’effondrement d’un site d’orpaillage dans le village de Bilalikoto, dans le cercle de Kéniéba, a fait au moins 48 morts dont 34 femmes et plusieurs blessés. Ce drame qui intervenait deux semaines après l’éboulement dans une mine artisanale à Danga, dans le cercle de Kangaba, a fait de nombreuses victimes majoritairement des femmes. Suite à ces évènements, le gouvernement malien avait annoncé, à l’issue du Conseil des ministres du 5 mars, le renforcement de certaines mesures pour éviter les « drames humains et environnementaux ».  
  • Les nouvelles taxes sur les télécommunications et le mobile money sont entrées en vigueur le 5 mars 2025 au Mali. Un prélèvement spécifique de 10% est appliqué sur toutes les recharges de crédit ou achat de forfait internet et 1% sur les opérations de retrait d’argent par mobile money. Selon le gouvernement, ces prélèvements seront reversés au profit du Fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement social.
  • Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, un drone des Forces armées maliennes s’est écrasé, à proximité de Tin-Zawatène, dans la région de Kidal. Selon les « résultats de l’investigation préliminaire » annoncé, quelques jours plus tard, par le gouvernement, l’appareil a été « détruit suite à une action hostile préméditée » de l’Algérie.
  • Les partis politiques et organisations à caractère politique ont été dissous, le 13 mai 2025, à l’issue d’un Conseil extraordinaire des ministres. Plus tôt, le même jour, la loi portant abrogation de la Charte des partis politiques et le statut de l’opposition a été promulguée par le président de la transition du Mali.
  • Le Conseil national de la Transition du Mali a adopté, le 3 juillet 2025, le projet de révision de la Charte de la Transition. Le texte « fixe la transition à cinq ans renouvelables, avec la pacification du territoire comme préalable à des élections crédibles. »
  • Suite à une nouvelle convocation de la Brigade d’investigation judiciaire spécialisée du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, le 1er août 2025, l’ancien Premier ministre Moussa Mara a été placé sous mandat de dépôt. Le 27 octobre, il a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour « atteinte au crédit de l’Etat et opposition à l’autorité légitime ».
  • Dans un communiqué lu à la télévision nationale, dans la soirée du jeudi 14 août, le gouvernement a annoncé l’arrestation des éléments des Forces armées et de sécurité ainsi que des civils « pour des infractions pénales visant à déstabiliser les institutions de la République. »
  • Après huit jours de garde à vue, l’ancien chef du gouvernement de transition Choguel Kokalla Maïga a été placé sous mandat de dépôt, le mardi 19 août 2025, pour « atteinte aux biens publics ».
  • L’approvisionnement du Mali en carburant a été fortement perturbé, au dernier trimestre de l’année 2025, par des attaques des groupes armés terroristes sur les principaux axes reliant la capitale. En raison de la pénurie, les cours dans les écoles et universités avaient été suspendus sur le territoire national du 27 octobre au 9 novembre.
  • La deuxième mine de lithium du Mali a été officiellement inaugurée le 3 novembre à Bougouni par le président de la transition, le général Assimi Goïta. Début décembre, un premier chargement de près de 29.000 tonnes de concentré de spodumène a quitté le port de San Pedro en Côte d’Ivoire pour la Chine.
  • L’armée malienne a annoncé avoir « pris le contrôle total » de la mine d’or d’Intahaka, dans la région de Gao, le 15 novembre 2025, en attendant l’arrivée de la Société de recherche et d’exploitation minière chargée de la gestion du site.
  • Le processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Intégration (DDR-I) de 2000 combattants a officiellement débuté le 20 novembre 2025.
  • Selon la Commission nationale d’Intégration, les opérations concernent les groupes armés et d’autodéfense ayant adhéré au processus de paix dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni.
  • Au Mali, le gouvernement et la compagnie aurifère canadienne Barrick ont annoncé, le 24 novembre 2025, la fin de leur différend de plusieurs mois concernant les mines de Loulo-Gounkoto.
  • L’année 2025 au Mali a été déclarée « Année de la culture » par les autorités de la transition.
  • La Biennale artistique et culturelle de Tombouctou 2025, placée sous le thème « Culture, Pilier pour bâtir le Mali nouveau », s’est clôturée ce 28 décembre après dix jours de compétitions entre les différentes régions.
  • Deux journalistes de la chaîne nationale ORTM, enlevés mi-octobre 2025 par des hommes armés sur l’axe Sévaré-Konna, dans la région de Mopti, ont été libérés ce lundi 29 décembre.
  • Depuis avril 2025, le cercle de Koro, dans la région de Bandiagara, au Mali a connu l’arrivée massive de réfugiés en provenance du Burkina Faso. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, près de 50 000 personnes s’y sont installés, doublant ainsi le nombre de réfugiés déjà présents sur place.

BURKINA FASO

  • Après plus de 4 ans de suspension par la Confédération africaine de football pour non-conformité aux standards internationaux, le Stade du 4 août à Ouagadougou est officiellement rouvert le 4 août 2025 après sa rénovation et son homologation.
  • Le lundi 18 août 2025, le gouvernement burkinabè a déclaré la Coordonnatrice résidente de l’ONU, persona non grata, en réaction à un rapport du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la situation des enfants dans le conflit armé dans le pays.
  • Au Burkina Faso, le nouveau Code des personnes et de la famille, adopté début septembre par l’Assemblée législative de transition, a été promulgué le 25 septembre par le chef de l’Etat. Parmi les réformes, figurent la numérisation de l’état civil, de nouvelles règles sur l’acquisition de la nationalité par mariage, la déchéance de nationalité possible pour tout Burkinabè qui porterait atteinte aux intérêts nationaux, l’interdiction des pratiques homosexuelles, passibles de 2 à 5 ans de prison et d’une amende.
  • La relance du dialogue entre Abidjan et Ouagadougou était au centre d’une rencontre le 6 décembre entre le ministre délégué chargé de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur et le chef de la diplomatie burkinabè.
  • Ces échanges interviennent après plus de trois ans de tension entre les deux pays, marquée notamment, cette année 2025, par la mort en détention en Côte d’Ivoire, de l’activiste burkinabè Alain Christophe Traoré alias Alino Faso.
  • Les travaux de construction de l’autoroute Ouagadougou-Bobo Dioulasso, d’une longueur de 332 kilomètres, ont été lancés, le 16 décembre, par le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré. L’ouvrage de 2 fois 4 (2X4) voies, financé sur fonds propres, avec près de 200 milliards FCFA prévus pour être affectés au projet dans le budget 2026, a indiqué le président du Faso.
  • Le jeudi 18 décembre, le ministère des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigéria a annoncé, la libération des onze militaires ainsi que l’avion C-130 de l’armée de l’air, retenus depuis le 8 décembre à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, à la suite d’une situation d’urgence en vol. Le Nigéria dit regretter les irrégularités dans la procédure de l’autorisation pour entrer dans l’espace aérien du Burkina Faso et a présenté ses « excuses pour cet incident malheureux ».

NIGER

  • Fin janvier 2025, le ministère des Affaires étrangères du Niger a exigé par note verbale la fermeture des bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le départ, sans délai, de son personnel expatrié.
  • Au Niger, les Assises nationales pour la refondation se sont tenues du 15 au 20 février 2025 à Niamey. A l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées dont la « durée de la refondation » qui se fera sur une période de 5 ans renouvelable en fonction de l’évolution de la situation politique et sécuritaire du pays. La Charte, promulguée le 26 mars, interdit dans son article 39, l’exercice du droit syndical aux forces de défense et de sécurité.
  • En juin, les autorités nigériennes ont lancé une vaste opération de démolition dans la Ceinture Verte, un espace classé forêt domaniale et déclaré d’utilité publique. L’opération concerne 397 hectares, situés dans les communes 3 et 4 de la capitale.
  • Le gouvernement nigérien a annoncé le 18 juillet, l’ouverture d’une enquête sur la vente aux enchères d’une météorite d’origine martienne, découverte en novembre 2023 dans la région d’Agadez et cédée pour un peu plus de 5 millions de dollars aux États-Unis.
  • Près d’un mois après, l’exportation de pierres précieuses, semi-précieuses et de météorites, a été suspendue par décret présidentiel. Selon les autorités, cette décision vise à « préserver les ressources naturelles nationales, favoriser leur transformation et assurer la traçabilité de leur exploitation ».
  • Le 7 août, le gouvernement a annoncé la dissolution de trois syndicats du secteur de la Justice estimant que leur action n’était plus compatible avec la mission de service public. Selon l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger, cette décision constitue « une atteinte grave aux droits et libertés fondamentales des travailleurs ».
  • Le Niger a annoncé, en août, de nouvelles règles de délivrance de visas pour les ressortissants de cinq pays européens, invoquant le « principe de réciprocité » après les difficultés rencontrées par ses propres citoyens pour obtenir des visas en Europe.
  • Par un arrêté ministériel, le gouvernement nigérien a officialisé jeudi 18 septembre la dissolution de 400 sociétés privées de sécurité.
  • Les syndicats de l’éducation ont mené une série d’actions de protestation face à l’absence de réponse du gouvernement à leurs revendications. Ils ont, par ailleurs, dénoncé, à plusieurs reprises, des retards persistants dans le paiement des salaires des enseignants et agents du secteur.
  • L’Association nigérienne de lutte contre la corruption, section de Transparency International, a dénoncé, le 5 novembre, des « arrestations arbitraires » et un « harcèlement judiciaire » à l’encontre des professionnels des médias au Niger.
  • Après plus d’un an de captivité, le préfet de Bilma et quatre de ses collaborateurs ont été libérés et accueillis à Niamey le 9 novembre.
  • Le ministère nigérien de l’Intérieur a annoncé, le 20 novembre, la fin de la suspension des activités de près d’une centaine d’ONG et associations de développement. Cette décision intervient cinq jours après la suspension de plus de 100 ONG et associations locales et étrangères pour non-publication de leurs comptes.
  • La gestion du secteur de l’uranium est au cœur d’un bras de fer entre le Niger et la multinationale française Orano, notamment depuis la nationalisation en juin 2025 de sa filiale SOMAÏR. Lors d’un point de presse à Niamey, le 27 décembre, le gouvernement nigérien a réagi aux accusations de vol d’uranium.

AES

  • Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est effectif depuis le 29 janvier 2025.
  • Dans un communiqué conjoint, publié le 18 mars 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont annoncé, leur retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie. Les trois pays dénoncent « l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris de leur souveraineté. »
  • Le 22 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont annoncé leur retrait, « avec effet immédiat », de la Cour pénale internationale (CPI), dénonçant un « instrument de répression néocolonial aux mains de l’impérialisme ».
  • Le 20 décembre 2025, s’est tenue, à Bamako, la cérémonie de remise de l’étendard à la Force Unifiée de l’AES marquant officiellement l’entrée en activité de cette force multinationale.
  • Le 23 décembre, la Banque confédérale d’investissement et de développement (BCID-AES) et la télévision AES ont été inauguré à Bamako à l’occasion du deuxième sommet des chefs d’Etat de la Confédération.