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Situation à Niono: « une faillite administrative », selon un syndicat de police

Au cours d’une conférence de presse ce vendredi 20 septembre, le syndicat Alliance pour la police nationale (APN) a dénoncé la gestion de la situation qui a conduit à la mort du commissaire de la ville. Elle a, par ailleurs, demandé la levée de la suspension d’un de leur camarade. Ce dernier a été suspendu après la diffusion d’une vidéo dénonçant les conditions des agents du Groupement mobile de sécurité (GMS) à Bamako. Voici quelques extraits de l’intervention du sergent-chef, Sidi Tamboura, Secrétaire général de l’APN.

1- « Actuellement, l’heure est grave parce que nous avons été pris au dépourvu hier par une situation dramatique à Niono. Sur l’action qui s’est passée, nous prenons acte par rapport à la situation de l’administration. Encore une fois de plus, le spectre de la faillite administrative a fait parler de lui. Les événements ont débuté depuis 7 heures, mais il n’y a eu aucun renfort, aucune réaction de l’administration. Certes, Bamako est loin de Ségou, pourquoi, il n’y a pas eu de renfort dépêché à partir de Ségou pour secourir les paisibles policiers qui ont été victimes. En ce qui concerne le bilan, il y a un mort, le commissaire, et 22 blessés ».

2- «Nous, nous avons fait une vidéo pour signaler au ministre ce qui ne va pas. Pour lui, cette vidéo ne valait pas la peine parce que si on l’avait appelé au téléphone, il allait le faire. Ils ont suspendu un syndicaliste de taille qui est notre secrétaire général, le doyen Youssouf Fofana. On le suspend. Administrativement, quand tu suspends quelqu’un, tu dois avoir le courage de lui donner le document administratif nécessaire par rapport à sa suspension, le motif et les arguments. Tel n’a pas été le cas. Il n’y a pas eu de faute administrative. On le suspend uniquement pour une action syndicale. Nous considérons l’acte comme une entrave à la liberté syndicale, sinon une obstruction à la convention de l’UIT. Si dans un bref délai nous ne sommes pas satisfaits, nous allons organiser un sit-in devant la primature pour demander la régularisation de notre camarade ».

Sory Kondo