C’est le métier d’Aïssa Hamey depuis très longtemps et c’est chez ses parents qu’elle a appris à produire le pain traditionnel.
Pour la préparation, la boulangère utilise de la farine, la levure, le sel, l’eau chaude pour le pétrissage. « Après le mélange, on l’étale sur une couverture. Puis, on les fait cuire au four traditionnel », explique-t-elle. Au quartier Sarakeyna où elle est installée, la livraison se fait à partir de 7 heures. Mais il faut commencer le processus de fabrication trois heures plus tôt.
C’est un pain très prisé à Tombouctou. Aïssa Hamey augmente sa production en fonction des évènements comme « lors des mariages ou autres cérémonies. Je pourrai en produire trois fois dans la journée. Pendant le mois de carême où je suis seule, je ne dépasse pas plus deux fois le soir ».
Mme Hamey arrive à joindre les deux bouts grâce à la vente du pain traditionnel. « Je me nourris dedans, je paye des habits pour les enfants ainsi que leur argent de poche. Je paie aussi les cotisations. Et lors des mariages ou autres événements, j’effectue mes dépenses grâce aux revenus », indique-t-elle.
Sidi Yahiya Wangara, Sory Kondo