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Tombouctou : que faire pour relever les défis majeurs de la région?

En septembre 2017, les cadres civils et militaires, nationaux et étrangers, les leaders d’opinion et les partenaires des régions de Tombouctou et de Taoudéni s’étaient réunis pour faire le diagnostic, l’analyse des conséquences de la crise multidimensionnelle qu’a connue le Mali et qui affecté les deux régions depuis 2012. Un an après, ces différents acteurs se sont rencontrés pour faire le bilan de la mise en œuvre des engagements pris.

Pour la rencontre de l’année dernière, « il s’agissait de réfléchir et de relever trois défis majeurs que sont l’insécurité, les différents conflits inter et intra-communautaires affectant la cohésion sociale et les difficultés liés au développement économique social et culturel ainsi que les aléas climatiques », a rappelé Koïna Ag Ahmadou, gouverneur de Tombouctou.

Après l’évaluation, des propositions ont été formulées par les participants. « On s’est rendu compte que pendant l’année écoulée, l’insécurité a beaucoup augmenté à Tombouctou. Au cours de cette rencontre, il y a eu de nouvelles propositions comme la création d’un comité qui va regrouper l’administration, l’armée et les leaders politiques afin d’œuvrer à ramener la sécurité au niveau de Tombouctou », a indiqué Mme Touré Fadimata Tandina, membre de la société civile.

Pour Baba Moulaye, un autre membre de la société civile, « chaque mouvement armé doit rester dans le territoire dans lequel il était au moment de la signature des arrangements sécuritaires, et qu’il soit tenu responsable de toutes les actions qui se passeront dans leur secteur. »

Application de l’accord pour la paix

La solution pour mettre fin à l’insécurité se trouve dans l’application de l’Accord pour la paix, notamment le désarmement et la réinsertion des combattants selon certains. « En réalité, il y a des bases un peu partout et les éléments ont faim. L’Etat avait pris l’initiative de prendre en charge les combattants à un moment mais aucune suite n’a été donnée. Si tu donnes à manger à celui qui a l’arme et par la suite tu prévois de le désarmer, il attendra. Mais quand tu le laisses avec son arme sans savoir ce qu’il va manger, il sera obligé de braquer », déplore Ibrahim Yattara, membre de la CMFPR I. Et un autre participant d’ajouter : « tant qu’on a pas cantonné, on ne peut pas faire de distinction entre les bandits armés et les combattants ».

Selon le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali, « les travaux d’amélioration de la sécurité de sept des huit zones de cantonnement ou de casernement se sont achevés le 15 août. Plusieurs zones de cantonnement ou de casernement sont prêtes à recevoir des combattants depuis 2016. »

Sidi Yahiya WangaraSory Kondo