Après être écarté dans le choix du président et du Premier ministre par les militaires, le M5-RFP veut diriger l’organe politique et législatif de la transition. Il exige également un quota qui doit lui revenir dans la composition du Conseil national de la transition (CNT).
Ce samedi 24 octobre, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques qui a contribué au coup d’Etat du 18 août s’est réuni en Assemblée générale pour la première fois depuis la démission d’Ibrahim Boubacar Keita. Les responsables du mouvement en ont profité pour dénoncer leur marginalisation par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). « L’idéal aurait été que les acteurs du changement. Oui, nous avons voulu être les principaux responsables de la transition pour imprimer notre vision à la marche des affaires. Sans complexe et en toute légitimité », a avoué, Abdel Kader Maïga, porte-parole du M5.
Présidence et ¼ des membres du CNT
Les opposants à Ibrahim Boubacar Kéita en veulent aujourd’hui au groupe des militaires qui a renversé son régime. Le M5-RFP regrette « l’accaparement du pouvoir par le CNSP, la falsification des conclusions des concertations sur la transition, le choix par malice et fraude du Premier ministre et le président de la transition ». Malgré son réquisitoire dur contre les tenants du pouvoir, le M5-RFP ne compte pas du tout rester en marge dans la gestion de la transition. Il vise maintenant le Conseil national de transition.
« En toute légitimité, le M5-RFP réclame, comme un dû, la présidence et le quart des membres du CNT pour encore une fois se donner les moyens politiques et institutionnels du changement et de la refondation », a exigé le porte-parole du M5-RFP.
Ainsi, au moins 30 députés sur les 121 de la transition devraient revenir aux anciens alliés du mouvement politique de l’Imam Mahmoud Dicko qui s’est démarqué du M5-RFP. « En toute hypothèse, le M5-RFP invite les Maliens à rester mobilisés et déterminés pour une rupture véritable avec l’ancien système qui perdure et pour un changement par la refondation du Mali », indique le mouvement.
M. A. Diallo