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Transition au Mali: ni un président, ni un Premier ministre militaire

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) définit l’architecture de la transition au Mali. La durée est de 12 mois, et le président et le Premier doivent être des civils. Aucun organe militaire ne doit être au-dessus du chef de l’Etat.

En sommet extraordinaire, ce vendredi 28 août, les chefs d’Etats et de gouvernement de la Cédéao ont sommé les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) à transmettre le pouvoir aux civils.

Le sommet demande aux responsables du CNSP d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques et les Organisations de Société civile et tous les autres acteurs engagés.

Le sommet « décide que cette transition civile doit prendre en compte les éléments suivants: Nomination d’un Président de la transition. Cette personnalité, civile, reconnue pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale, sera chargée de diriger la transition. Le Président de la transition ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Nomination d’un Premier ministre civil, Chef de gouvernement, reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale. Il sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du Président de la transition. Ce Premier ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle », a déclaré Mamahamou Issoufou, président du Niger et président en exercice de la Cédéao.

« Faire face aux défis »

Les chefs d’Etat exigent la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois. « Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition », ont mis en garde les chefs d’Etat.

Pour la levée des sanctions énoncées le 20 août 2020, les chefs d’Etats et de gouvernement ont affirmé qu’elles seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions ci-dessus.

Un Comité de suivi comprenant le médiateur, le président du Conseil des ministres et le président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les Représentants de l’Union africaine et des Nations unies à Bamako sera mis en place pour suivre l’application des recommandations.

L’organisation régionale tiendra son sommet ordinaire le 7 septembre prochain au cours duquel, elle promet de faire l’état de « l’évolution de la situation au Mali et prendre d’autres mesures, le cas échéant.»

 M. A. Diallo, Sory I. Maïga