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Burkina Faso : L’ex-otage Jocelyne Elliot est inquiète pour son époux

L’otage australienne Jocelyne Elliot, enlevée mi-janvier dernier par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et libérée samedi au Niger, est arrivée ce lundi matin à Ouagadougou, à bord de l’avion présidentiel nigérien.

Mme Elliot, accompagnée de la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Mme Achatou Kané Boulam, a été accueillie à l’aéroport de Ouagadougou par le chef de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry avant d’être conduite au palais présidentiel pour une entrevue avec le président Roch Marc Christian Kaboré.

Le président burkinabè salue la libération de Jocelyne Elliot et remercie le Niger qui a réussi cette opération.

« Madame Elliot a été libérée grâce à la coopération entre le Burkina Faso et le Niger. (…) Je voudrais également dire que le travail doit se poursuivre parce que le docteur Elliot n’a pas encore été libéré. Nous travaillerons toujours en synergie avec le Niger et l’Australie, pour faire en sorte que le couple puisse encore se retrouver. Je voudrais ici saluer toute l’action pendant 40 ans du Dr Elliot et de son épouse au Burkina Faso au profit des plus démunis au plan de la santé et dans les zones les plus difficiles de notre pays », a indiqué le Chef de l’Etat burkinabè.

Jocelyne Elliot âgée de 80 ans apparait en bonne santé mais fatiguée. Elle se dit inquiète pour son époux Arthur Kenneth Elliot, kidnappé en même temps qu’elle à Djibo au petit matin du vendredi 15 janvier alors que la capitale Ouagadougou était également la cible d’une attaque terroriste.

« Je suis très heureuse d’être au milieu de ma famille au Burkina et je voudrais aussi remercier le peuple burkinabè pour son soutien pendant ma captivité. Je voudrais retrouver mon mari pour être à nouveau Djibo et poursuivre notre œuvre », a déclaré l’ex-otage.

On ignore encore les circonstances exactes de la libération de Mme Elliot, ainsi que le rôle joué par le Niger dans les négociations.

Dans un message audio diffusé samedi dernier, Aqmi a justifié cette libération, disant avoir reçu des instructions des dirigeants d’Al-Qaïda, pour ne pas impliquer de femmes dans les opérations militaires.

Selon les autorités, aucune rançon n’a été payée aux ravisseurs et il n’y a pas eu de condition posée.

La situation est toute autre pour le Dr Arthur Elliot, Al-Qaïda au Maghreb islamique veut échanger son otage contre certains de ses combattants actuellement en détention.