Au Mali, cela fait exactement cent jours qu’Amadou N’Djoum, agent de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a été enlevé près de Youwarou, dans le centre du pays. Des promesses de sa libération ont eu lieu, mais il reste toujours entre les mains de ses ravisseurs, soupçonnés être de la Katibat du Macina dirigée par Amadou Kouffa.
Le seul signe de vie qu’il a donné est cette vidéo mise en ligne en mai dernier pour assurer ses proches de ses conditions de détention. Il apparaît agenouillé et prie les autorités de tout mettre en œuvre pour le faire libérer.
Un appel tombé dans une oreille d’un sourd. Malgré l’ouverture d’une procédure judiciaire, aucune recherche sérieuse n’a été entreprise en vue d’obtenir sa libération. Pourtant, plusieurs élus locaux restent persuader qu’il est bien détenu dans le centre du pays où il a été enlevé, il y a cent jours.
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Des déclarations fondées d’autant que ses proches ont pu rentrer en contact avec ses ravisseurs il y a un peu plus d’un mois. « Ils nous ont appelé au téléphone quand ils ont su qu’on cherche à les joindre. Ils nous avaient promis qu’il allait être bientôt libre. Dès qu’il aura fini d’étudier », raconte l’un d’entre eux. Étudier quoi ? « L’homme à la voix rauque » à l’autre bout du téléphone n’en dira pas plus.
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D’autres promesses de sa libération auront lieu. Cette fois, ses proches vont passer par un élu local qui serait « un peu influent » dans cette partie du pays. Mais rien ne bouge pour le moment.
Aboubacar Dicko