Au Mali, la situation sécuritaire est toujours préoccupante dans le centre du pays où les habitants promettent de « ne plus rester les bras croisés » face aux violences de groupes armés. À Kouakourou, cercle de Djenné, une centaine de bœufs de labour ont été enlevés et des motopompes détruits.
Après avoir menacé d’enlever le chef de village de Kouakourou, des terroristes continuent de semer la terreur dans la localité. « Hier ils sont venus prendre nos bœufs de labour qui étaient aux abords des périmètres d’irrigation », affirme un ancien maire joint sur place. Vers 19h, ils se sont à nouveau rendus dans nos champs et ont brûlé nos motopompes qui nous permettent d’irriguer nos plantations. »
Aujourd’hui, l’agriculture est la seule activité économique du village. Traditionnellement pêcheurs, les habitants de Kouakourou se tournent tous vers les champs en cette période de l’année. « Pour nous, l’année a échoué. Ça faisait des jours qu’on n’avait pas arrosé nos champs et là même, les motopompes sont incendiées. C’est clair que nous allons souffrir », affirme un élu local.
LIRE AUSSI :
Mali : au Centre, le village de Kouakourou s’organise contre les terroristes
Face à la terreur, les habitants ont décidé de mettre en place « une brigade de surveillance » aux alentours du village pour empêcher tout accès. Dimanche dernier, des éléments de la gendarmerie s’étaient rendus dans la localité après les menaces d’enlèvement proférées contre le chef de village, mais ils n’y sont restés que quelques heures.
Aboubacar Dicko