Le vendredi 23 août 2024, le gouvernement malien a déclaré l’état de catastrophe nationale, à la suite des inondations dévastatrices qui ont frappé le pays. Cette décision, prise lors d’un Conseil des ministres extraordinaire, s’appuie sur une situation d’urgence nationale aux conséquences dramatiques.
Depuis le début de la saison des pluies, le Mali a enregistré « plus de 122 cas d’inondations dans 17 régions et le District de Bamako » indique le communiqué du conseil extraordinaire des ministres. Selon les chiffres officiels, il y a eu plus de 47.000 sinistrés, parmi lesquelles 30 ont perdu la vie. Le District de Bamako, la capitale, a été touché, avec 5 morts et 84 blessés.
Les régions de Gao, Ségou, et Koutiala sont également impactées, avec des milliers de ménages sans abri et des pertes en vies humaines. À Gao, plus de « 1 570 ménages ont été affectés, représentant un total de 9 936 personnes sinistrées », souligne le communiqué.
Des solutions à court et à long terme
Face à cette crise, le gouvernement a activé le Centre de Coordination et de Gestion des Crises pour organiser les secours et venir en aide aux populations touchées à travers la fourniture de vivres et non vivres à hauteur de plus de 128 millions de francs CFA ainsi que le relogement de 903 ménages dans des écoles.
Le Conseil des ministres a également adopté un plan d’organisation des secours, prévoyant des mesures comme « le curage des caniveaux, la sensibilisation aux risques d’inondation, et l’interdiction formelle de construction dans les zones à risque ». Aussi, il a été décidé de mobiliser « 4 milliards de francs CFA pour faire face aux conséquences des inondations et renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés. »