FR | EN

Français | English

dimanche, 22 décembre, 2024

|

20.2 C
Bamako
18.4 C
Niamey
18.3 C
Ouagadougou

|

01:40

GMT

FESPACO 2019 : de quoi parlent les films Barkomo et Jamu Duman ?

Le Mali est présent aux 50 ans du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) avec sept films dans différentes catégories. Sahelien.com a suivi deux de ces films.

Parmi les films maliens en compétition à la 26è édition du FESPACO, il y a « Barkomo » (La Grotte), un long métrage réalisé par Boubacar Bablé Draba et Boucary Ombotimbé. « Barkomo c’est une histoire qui concerne mon propre village. Pour le peuple dogon, la grotte est la première habitation. C’est aussi le refuge. Pour des questions de sécurité, on garde les céréales dans la grotte et c’est la dernière demeure » déclare Boucary Ombotimbé.

Dans le film, plusieurs thèmes sont abordés. « On a fait ce film pour montrer la beauté du pays dogon qui est un patrimoine mondial. On a traité des thèmes comme les violences conjugales, l’infertilité… Et même l’actualité du pays avec les conflits entre les Peuls et les Dogons. On a essayé de toucher à tout ceci pour montrer qu’il y a des choses qui se passent, il y a très longtemps, et qu’il est temps de les arrêter », ajoute Boubacar Bablé Draba.

C’est un public nombreux qui a assisté à la projection de ce long métrage. Selon  Harandane Dicko « c’est un film qui raconte toute une histoire sur une ethnie bien connue. J’ai aussi aimé la qualité des images, le paysage du pays dogon. C’est très intéressant. Le public aussi était au rendez-vous. C’est un bon film ».

« Nous partons très rassurés avec une foi en notre jeunesse, une fois au cinéma malien, une foi au cinéma africain », a indiqué pour sa part, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture du Mali.

« Quel valeureux nom as-tu ? »

« Jamu Duman », (Quel valeureux nom as-tu ?) est un autre film projeté. « Nous portons tous des patronymes sans savoir leur origine. C’est ce qui m’a vraiment motivé à aller chercher le sens des patronymes. Cela n’a pas été très facile pour moi parce que dans le Mandé, on ne se pratique plus au dévoilement des patronymes parce que ça cache beaucoup de secrets », a expliqué le cinéaste réalisateur Salif Traoré. .

Souleymane Ag Anara, Sory Kondo