A 83 km de Tombouctou, au nord du Mali, l’association des personnes handicapées physiques pratique le maraichage depuis 2012. Elle exploite un périmètre maraicher pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
«Notre association a été créée en 1993. Nous avons commencé avec la coupe et couture, la cordonnerie, la forge avec des petits commerces. En 2012, avec l’éclatement de la rébellion et toutes ses conséquences désastreuses, nous avons décidé donc de survivre à travers le maraîchage bio avec des petites cultures. Nous cultivons la pomme de terre, la tomate, l’échalote, la carotte, la betterave, le maïs et même du coton. Aussitôt la pomme de terre récoltée, nous ensemençons le haricot (le Niébé) » explique Mariam Alassane Touré, présidente de l‘association des personnes handicapées physiques de Goundam.
Pas de matériels adaptés
L’association qui compte plus de 45 membres exploite un périmètre maraîcher d’un quart d’hectare, mais non sans difficultés. « Nous avons des contraintes liées aux équipements. Nous avons besoin, à ce jour, des matériels adaptés à notre situation » indique Harber Hama Yaya Sangaré. Et à la présidente de poursuivre : « ce qui nous entrave souvent, c’est quand nous récoltons, comment acheminer nos produits, car nous sommes des handicapés physiques. Nous sommes obligés d’aller chercher des charrettes ou motos-taxis en location pour l’acheminement de nos produits ».
Selon l’association, le maraîchage leur permet de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et d’assurer leur autonomie socio-économique.
Almoudou M. Bangou, Sory Kondo