A Tombouctou, si Kon’goye Tandina ne travaille pas chez elle, c’est à la maison des artisans qu’elle se rend pour le faire ou vendre ses objets. Pour les matières premières, c’est toujours dans la région qu’elle les trouve.
« Après la récolte du blé, les tiges qui en restent, nous allons les acheter à Diré, les nettoyer et les faire bouillir pour ensuite les transformer en collier et autres objets de parure. Tout ce que les forgerons font avec de l’or et de l’argent, nous aussi pouvons en fabriquer autant avec les feuilles de rônier et tiges de blé » explique-t-elle.
Depuis la dégradation de la situation sécuritaire, les activités tournent au ralenti. « Avant la crise, nos objets étaient achetés par les touristes blancs mais aujourd’hui, la situation s’est dégradée. Il n’y a pas de travail, les touristes ne viennent plus surtout ici à Tombouctou » déplore l’artisan.
Pour pouvoir écouler ses produits, Kon’goye Tandina mise sur les commandes et foires au Mali ainsi que dans la sous-région.
Sidi Yahiya Wangara, Sory Kondo