Le gouvernement nigérien annonce des mesures pour mieux encadrer le secteur pétrolier et son partenariat avec la China National Petroleum Corporation (CNPC).
Réunies en Conseil des ministres le 18 mars, les autorités ont dénoncé le non-respect de la loi sur le contenu local par la CNPC et sa filiale CNPC Niger Petroleum, malgré plusieurs rappels. Face à la situation, elles ont annoncé plusieurs « mesures urgentes ».
Parmi ces mesures, la modification des statuts de la West African Oil Pipeline Company (WAPCO) pour permettre au Niger d’entrer dans son capital et un audit complet sur le coût de construction du pipeline Niger-Bénin.
D’autres réformes sont prévues, notamment l’uniformisation des salaires entre Nigériens et expatriés, la « nigérisation » des postes, une plus grande place aux entreprises locales dans la sous-traitance et la révision de certaines lois et conventions.
Le gouvernement veut aussi harmoniser la gestion du transport du pétrole brut et placer des représentants nigériens à des postes clés au sein de la CNPC, avec les mêmes droits et avantages que les Chinois.
Ces décisions interviennent après l’expulsion, le 12 mars, de plusieurs responsables chinois du secteur pétrolier, accusés d’entraver la souveraineté du pays et de discriminer les travailleurs nigériens. Ils sont notamment accusés de violer la loi sur le contenu local adoptée en août 2024. Le gouvernement a également retiré, le 6 mars, l’autorisation d’exploitation de l’établissement hôtelier Soluxe, géré par la société chinoise Soluxe International SARL.