• Au Mali, le tribunal de commerce de Bamako a placé, en début de semaine, le complexe minier de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire de l’État pour une durée de six mois. Cette décision fait suite à un différend entre l’État et la société canadienne Barrick, détentrice de 80 % des parts, sur fond de contentieux fiscal et d’arrêt d’activité depuis janvier. La compagnie minière a contesté cette mesure et envisage une procédure devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements tout en appelant à une solution négociée.
• Le 18 juin 2025, le Conseil des ministres a validé la création du Commandement des Opérations Spéciales (COS) au sein des Forces armées maliennes. Cette structure vise à mieux coordonner les unités spéciales dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes. Selon le communiqué, cette réforme permettra une meilleure exécution des opérations militaires menées par les Forces spéciales.
• La Cour suprême du Mali a annoncé l’ouverture d’un audit sur l’utilisation des fonds publics alloués aux partis politiques entre 2000 et 2025. Cette décision intervient après leur dissolution par décret présidentiel en mai dernier. Les ex-partis doivent fournir leurs états financiers et pièces justificatives à la section des Comptes. Cette décision a été dénoncée par certains acteurs politiques qui la qualifie de diversion politique.
• Au Burkina Faso, le chef de l’Etat, a reçu, le 17 juin 2025, un émissaire du président de l’Union Africaine. Selon l’Envoyé spécial, « il s’agit d’une mission d’écoute, d’information auprès des autorités du Burkina Faso » pour s’imprégner de la situation du pays et de tout le Sahel. Le représentant de l’UA a évoqué la recherche de solutions africaines face aux défis régionaux.
• Le 13 juin 2025, à Saint-Pétersbourg, le Burkina Faso a signé un accord intergouvernemental avec la Russie sur l’exploitation pacifique de l’énergie nucléaire. Cet accord prévoit notamment la construction d’une centrale pour renforcer la production d’électricité dans le pays.
• Le gouvernement nigérien a adopté, jeudi 19 juin, en Conseil des ministres, un projet d’ordonnance nationalisant la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR), principal producteur d’uranium du pays, jusque-là contrôlé majoritairement par le groupe français Orano. Le gouvernement, a, par ailleurs, décidé de nationaliser la Société Nigérienne d’Électricité, une société anonyme d’économie mixte, dont l’État détient plus de 99 % des actions. Selon le communiqué official, cette décision vise à « permettre à l’État de disposer d’une maîtrise accrue sur la gestion de la société » ainsi qu’à « mieux orienter la politique et les décisions en matière d’électricité ».
• L’armée nigérienne a annoncé dans son récent bulletin d’information, avoir mené dans la semaine du 10 au 16 juin 2025, des raids contre des sites miniers informels dans la zone de Tagueye, près de la frontière avec le Burkina Faso. Les autorités indiquent que ces sites étaient contrôlés par des groupes terroristes et servaient au financement de leurs activités