Le niveau d’alerte jaune a été atteint. Des camps de pêcheurs ont été évacués suite à la crue du fleuve Niger.
Cette montée est non seulement due aux fortes précipitations mais aussi aux apports importants que le Mali reçoit du haut bassin du Niger depuis la Guinée, selon Djoouro Bocoum, directeur national adjoint de l’hydraulique. « Cette année, les niveaux d’eau sont comparables à ceux de 2001, 1994 et 1967. Ce sont des années de fortes crises, des années où il y a eu des inondations. Au niveau du barrage de Sélingué, nous avons demandé à ce qu’on procède à des lâchers pour qu’il n’y ait pas de surprise. C’est ce qui s’est passé en 2001. Le barrage a fait son plein début septembre pendant qu’il y avait encore des apports qui venaient, et pour la sécurité du barrage, il avait été procédé à des lâchers qui ont causé des inondations à Bamako », explique l’ingénieur.
Selon la direction de l’hydraulique, des dispositions ont été prises cette année pour éviter des inondations. « Nous veillons au respect strict de ces consignes pour la sécurité du barrage, des personnes et de leurs biens qui se trouvent en aval », poursuit M. Bocoum.
La semaine dernière, la montée de l’eau s’est accélérée atteignant pratiquement 10 cm par jour à Bamako. Alertés, la protection civile et les services sociaux ont procédé à l’évacuation des camps de pêcheurs.
« Quand on regarde toujours les apports de la Guinée, l’eau continue par monter et la cote d’alerte de 3m 80 qu’on avait annoncé à Bamako a été atteinte, le dimanche 9 septembre. Avec les apports et les prévisions météorologiques, tout porte à croire que l’eau va continuer à monter », souligne le directeur national adjoint de l’hydraulique.
Sory Kondo