Le processus de désarmement des combattants du mécanisme opérationnel de coordination (MOC) a effectivement démarré après la satisfaction de certaines doléances.
« Je crois qu’on a trouvé une solution par rapport au grade sur le badge et aux visites médicales », a indiqué Ibrahim Diallo, chef d’état-major de la CMFPR2. Pour les opérations d’enregistrements, les combattants passent par une quinzaine de stands. « Ici, on fait le profilage des combattants pour qu’ils puissent avoir la carte de démobilisé et continuer le processus », explique un membre de la commission nationale de désarmement.
La visite médicale se déroule au stand 5. « On contrôle les paramètres biométriques, la taille, la tension et le pouls. Il y a des spécialistes qui vont examiner les yeux, les oreilles. Plus loin, il y a un médecin généraliste qui va faire un examen clinique complet du combattant. On va terminer tout ça par une série d’examen biologique c’est-à-dire les analyses de sang et une radiographie du thorax », précise un médecin militaire.
A un autre endroit, les combattants sont soumis à un test militaire. Ils procèdent au maniement, au montage et au démontage de l’arme. A la section des droits de l’homme, tous les renseignements sont pris sur le parcours du combattant. « On identifie les mouvements, les groupes et les sous-groupes auxquels ils appartiennent. On essaie de voir si durant son parcours, il n’a pas commis des actes ou manquements aux droits de l’homme », souligne Ibrahim Arouna Touré de la commission des droits de l’homme. A la date du 21 novembre, 380 combattants ont été enregistrés sur un total de 575.
Pour le représentant des jeunes au sein du DDR, ce processus est un début de solution dans la lutte contre l’insécurité. « C’est vrai qu’on ne peut pas bannir l’insécurité tout d’un coup, parce que ce n’est pas tous les éléments des groupes armés qui se trouvent au niveau du MOC. Mais c’est un signal fort pour dire aux autres de se préparer. Demain ce sera votre tour. Vous serez désarmés, cantonnés, réinsérés ou intégrés. Après ce processus, celui qui va s’adonner à de telles pratiques sera considéré comme un bandit. Il doit répondre devant la loi » affirme Sidi Oumar Cissé .
A la fin des opérations, les combattants du MOC pourront intégrer l’armée ou bénéficier d’un programme de soutien à la réinsertion dans la vie civile.
Abdoulaye Gozane Diarra, Sory Kondo