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Mali/Concertations nationales: la charte de la transition en question au 2e jour

En cours depuis, ce jeudi 10 septembre au Centre international de conférences de Bamako, les consultations nationales sur la transition se sont poursuivies ce vendredi. Le sujet débattu par les cinq groupes de travail constitués pour les travaux porte sur la charte de la transition plus précisément sur le président de la transition, les critères de sa désignation, la durée de son mandat, le poste de vice-président entre autres.

De vifs débats ont marqué les travaux de cette deuxième journée de concertation nationale sur la transition, du groupe 1 au groupe 5, les participants étaient divisés sur les questions inscrites au programme du jour. Les propositions n’ont pas fait défaut dans toutes les salles. « Nous, on veut que la transition soit dirigée par un civil, n’importe quel civil mais qu’il soit un homme compétent et responsable et un premier vice-président militaire nommé par le CNSP et que l’âge du président de la transition soit trente ans minimum », propose Ousmane Traoré de la jeunesse du M5-RFP et participant du groupe 1.

Au nom de la neutralité souhaitée pour diriger la transition, le Mouvement populaire du 4 septembre a souhaité voir un militaire à la commande. « Nous voulons que cette transition soit conduite par le CNSP qui est pour nous, un acteur neutre qui sera accompagné par des technocrates dans le gouvernement. Les autres acteurs comme les partis politiques, la société civile doivent se préparer pour les élections et je pense que c’est ainsi qu’on peut prétendre à des échéances électorales crédibles », indique Alassane Tangara du MP4.

Quid du poste de vice-président ?

Dans le projet de la charte proposé aux différents groupes, le poste de vice-président de transition est mentionné en ces termes dans l’article 3 du chapitre portant « président de la transition ». Il (le président de la transition, Ndlr) est assisté d’un vice-président qui le remplace en cas d’empêchement provisoire ou définitif du président. Celui-ci est désigné par les membres du CNSP »

Et compte tenu de la conjoncture économique qui pèse sur le Mali, cette participante aux assises a souhaité l’annulation du poste de vice-président. « Au lieu d’avoir un vice-président et un président, vu la situation économique du pays, nous, on a proposé qu’on supprime le poste du vice-président et ensuite qu’on ait un organe du Conseil national de la transition constitué de 120 organisations de toutes les forces vives du pays » a souhaité Amina Soumaré du Conseil national de la société civile.

Comment échapper aux sanctions de la CEDEAO ?

Dans la salle des pourparlers, certains ont annoncé des mesures qui sont conformes aux exigences de l’organisation régionale à savoir, une transition d’une durée de 12 mois. « On a demandé au nom de la diaspora, d’accepter la durée d’une année exigée par la CEDEAO. Nous avons un refondement total de l’Etat à faire et, il est impossible pratiquement de finir tout ça en un an. Une fois qu’on arrivera à neuf mois, on va faire un bilan d’étape et demander une autre année », affirme Mohamed Chérif Mohamed, président du Conseil supérieur de la diaspora du Mali (CSDM).

Les rencontres devront normalement prendre fin ce samedi 12 septembre avec des conclusions permettant une bonne architecture de la transition, la mise en place rapide de la transition avec une feuille de route et une charte claires comme base.

Sory Ibrahim Maïga