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Mali/Front social: les appels aux arrêts de travail se multiplient

Des enseignants aux administrateurs civils, de la police aux surveillants de prison en passant par les travailleurs des affaires étrangères, la fièvre de la grève rechute au Mali après une trêve imposée par la maladie à Coronavirus.

Le gouvernement restreint du Mali fait désormais face à un autre front que celui du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RPF) qui exige la démission du président de la République depuis deux mois. Cette fois-ci, il s’agit des syndicats de fonctionnaires de l’Etat qui réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail à travers l’application des accords signés avec l’Etat. Plusieurs corps annoncent des arrêts de travail dans les prochains jours alors que certains sont déjà dans le feu de l’action.

Ce lundi 17 juin, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ont mis à exécution leur menace d’arrêt des cours, la suspension des activités pédagogiques et appelle à la fermeture des structures de l’éducation. La synergie des syndicats reproche à des responsables du ministère de l’Education nationale de tripatouiller le procès-verbal de conciliation du 17 juin relatif l’application de l’article 39 de la loi portant statut particulier du personnel enseignant. Le 16 juin, le président de la République a instruit le Premier ministre de procéder à l’application correcte dudit article qui accorde une majoration de salaire des enseignants.

En plus des syndicats de l’Education, le syndicat autonome de la police prévoit aussi un arrêt de travail le mardi 18 août, pour dénoncer la suspension de son secrétaire général par le nouveau ministre de Sécurité et de la Protection civile pour faute grave. Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, le secrétaire général adjoint dudit syndicat dénonce une suspension sans motif et appelle les policiers à la résistance jusqu’à la levée de la suspension.

Le syndicat des administrateurs civils s’apprête également à déposer un préavis de grève le même mardi 18 août. Dans son préavis déjà publié sur les réseaux sociaux, le syndicat réclame « l’octroi de primes et indemnités aux administrateurs civils et aux membres du corps préfectoral et la sécurisation de tous les représentants de l’Etat conformément aux points d’accord des différents procès-verbaux des 24 mai 2018, 27 juin 2018, 4 juillet 2018, 8 février 2019 et 26 mai 2020 ».

Le 10 août dernier, le Syndicat libre des travailleurs des affaires étrangères a aussi déposé un préavis de grève d’une semaine à partir du 31 août. Ce syndicat exige aussi l’application d’un protocole d’entente qui date du 21 octobre 2019.

Ce nouveau front risque de renforcer le M5-RPF dans son combat acharné pour la démission du président et son régime.

 M. A. Diallo