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Mali/Gourma : une lueur d’espoir avec les opérations de l’armée à Saraféré

Les 22 et 23 avril 2024, les forces armées maliennes ont mené une opération de ratissage dans le secteur de Saraféré, à plus d’une trentaine de kilomètres de Niafunké (région de Tombouctou), une zone sous contrôle des groupes armés terroristes depuis plusieurs années.

Joint, mardi, par Sahelien.com, un habitant de Saraféré, a indiqué que « le flux habituel vers le marché a connu lundi (jour de foire, ndlr), une perturbation », car « des mouvements des forces armées ont été constatés dans le secteur durant toute la journée. »

« Grâce à une minutieuse opération de ratissage, les FAMa ont sécurisé le secteur de Saraféré », a annoncé l’armée malienne dans un communiqué publié mardi, 23 avril. Et de souligner que « cette action déterminante à la quiétude des populations situées autour du fleuve de Niafunké, a rendu cette zone de nouveau accessible, en éliminant toute présence terroriste. »

Ce mercredi, d’après un habitant interrogé, les opérations engagées par l’armée dernièrement dans la zone de Saraféré font échos dans le village et ont installé « une certaine panique chez les djihadistes qui fréquentent la localité ».

Application de la charia

Il poursuit que la charia qui était imposée aux populations continue : « ils empêchent les femmes d’aller au fleuve à certaines heures, le commerce du charbon est puni par des coups de fouets, la musique est interdite ainsi que le folklore… ».

Selon un autre témoin qui a son atelier en plein cœur du marché, « le mardi tout près, c’est-à-dire le lendemain du début des opérations dans le secteur, quelques éléments des groupes armés terroristes lourdement armés se sont présentés au marché à bord de motos. » Pour lui, « cette sortie veut camoufler une crainte en montrant toujours aux populations qu’ils [groupes armés terroristes] sont encore forts malgré la présence accentuée des forces de défense et de sécurité dans la zone… »

Pour cette dame, « on ne peut pas parler d’arrêts des violences des groupes djihadistes en dépit des opérations en cours. » Et d’ajouter que « l’on continue de porter les hidjabs (voiles) noirs, toutes les écoles sans exception sont fermées dans la zone, beaucoup de parents ont envoyé leurs enfants poursuivre les études à Bamako et ceux qui sont ici n’ont aucune autre occupation et sont très vulnérables face au contexte ».

Depuis plusieurs années, une grande partie du cercle de Niafunké, appelée Gourma, est contrôlée par les groupes armés terroristes comme la Katiba Macina (affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) dirigée par Amadou Koufa.

Selon un habitant de la ville de Niafunké, joint mercredi, « l’espoir renaît » avec les opérations de l’armée dans la zone, car « la libération totale du Gourma demeure l’une des priorités » des populations.

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