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Mali : l’élection des conseillers des collectivités territoriales à nouveau reportée

L’élection des conseillers des collectivités territoriales, initialement prévue pour le 17 décembre, a, à nouveau, été reportée en avril 2018. Un énième report qui arrive sans surprise compte tenu de la situation sécuritaire volatile dans le pays, qui avait notamment amené certains acteurs à demander le report.

Réuni en Conseil des ministres exceptionnel, ce dimanche 26 novembre, le gouvernement malien a décidé de reporter l’élection des conseillers des collectivités territoriales en avril 2018.

Le 5 octobre dernier, un Conseil des ministres avait adopté les décrets portant convocation du collège électoral pour l’élection des conseillers régionaux et des conseillers de cercle, couplée aux communales partielles, le 17 décembre. « Suite à cette convocation, certains acteurs du processus électoral ont exprimé des préoccupations qui ont fait l’objet de larges concertations organisées par le ministre de l’Administration territoriale. Il est apparu au cours de ces concertations que la réussite des élections du 17 décembre 2017 est subordonnée à la recherche de réponses appropriées aux différentes préoccupations de l’heure », indique le gouvernement dans son communiqué.

De fait, le 15 novembre dernier, le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, avait rencontré les partis politiques pour faire le point des préparatifs du scrutin. Il en était ressorti qu’il n’y a pas de candidatures dans 11 communes pour les élections communales partielles, ainsi que 4 cercles pour les scrutins locaux. Auparavant, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avait aussi demandé le report du scrutin. Pour le gouvernement, cette décision répond à un souci de « permettre à tous les acteurs concernés de disposer du temps de discussion nécessaire afin d’apporter des réponses aux préoccupations exprimées ».

« Cette perspective permettra d’ouvrir un espace de dialogue devant aboutir à un consensus afin d’organiser des élections inclusives dans un climat apaisé », conclut le communiqué. Les élections locales et régionales, couplées aux communales partielles, étaient attendues pour doter les collectivités de nouveaux élus. Les mandats de ceux élus en 2009 ont échu depuis 2014.

Sidi Ahmed S.