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Mali : les autorités intérimaires sont « opérationnelles » pour IBK, « pas pleinement » pour l’ONU

Dans un nouveau rapport sur le Mali, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que les autorités intérimaires « ne sont pas pleinement opérationnelles » dans le nord du pays malgré l’adoption d’un « plan d’action prioritaire. » Le 19 septembre dernier, depuis la tribune des Nations Unies, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a soutenu pourtant le contraire. 

« Les autorités intérimaires et les collèges transitoires, éléments clés de l’Accord, sont opérationnels dans les 5 régions du Nord », s’était notamment félicité le président malien. « Pas pleinement » pour António Guterres à cause principalement « des rivalités internes et de l’insuffisance des moyens administratifs et budgétaires et des capacités de planification. »

Dans la région de Kidal, les membres des autorités intérimaires issus de la Plateforme, l’autre groupe armé signataire de l’accord, n’ont toujours pas pu s’y rendre. À cause notamment des tensions qui existent depuis plusieurs mois autour de la mise en place des patrouilles mixtes.

Renforcer les capacités des autorités intérimaires

Pour l’ONU, les autorités intérimaires n’ont pas de « capacités de planification » suffisantes même si celles de Gao, Ménaka, Taoudenni et Tombouctou « ont adopté un plan d’action prioritaire qui visait à permettre l’accès à des financements publics pour la fourniture de services de base. »

C’est pourquoi le 28 juin, le Fonds pour la consolidation de la paix a lancé un projet de renforcement des capacités des autorités intérimaires de Ménaka et de Taoudenni, selon le rapport. Les aspects liés à la division territoriale, aux travaux publics et à la fourniture de services de base étaient notamment au menu.

Moussa Touré