En vigueur depuis novembre 2015, l’état d’urgence a été prolongé d’un an, a annoncé le gouvernement malien.
C’est le vendredi 20 octobre que le gouvernement malien a décidé de prolonger « l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national », à partir du 31 octobre pour une durée d’un an.
L’état d’urgence, décrété le 19 avril 2017, avait déjà été prolongé pour une période de six mois qui expire le 31 octobre. L’état d’urgence octroie des pouvoirs d‘exception aux forces de l’ordre. Selon le gouvernement, il a permis de poser de nombreux actes tels que, entre autres, « des interdictions d’entrée et de sortie de véhicules à partir de certaines heures dans les zones d’insécurité », « l’institution de fouilles systématiques de véhicules, motos et charrettes », « l’organisation des patrouilles mixtes le long des frontières ». « En dépit des actes posés, les attaques terroristes contre les populations civiles et les forces armées et de sécurité se poursuivent. Les risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens demeurent élevés dans certaines zones », explique le gouvernement dans le communiqué du Conseil des ministres.
Depuis l’attaque terroriste (qui a fait 22 morts dont 2 assaillants) de l’hôtel Radisson, en novembre 2015, l’état d’urgence a été instauré à plusieurs reprises. Le gouvernement explique que « l’adoption du présent projet de loi s’inscrit dans le cadre du renforcement des dispositifs de prévention et de lutte contre le terrorisme et les crimes organisés sur le territoire national ».
En 2013, l’état d’urgence est déclaré le 12 janvier, au lendemain de l’offensive des groupes terroristes vers le sud du pays, arrêtée par une intervention franco-africaine. Deux ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le Mali peine à remonter la pente creusée par la crise.
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