Venu représenter la Ministre de la Femme de la République du Mali, lors de l’ouverture du séminaire de renforcement des capacités des femmes maliennes contre l’extrémisme violent, le directeur des affaires juridiques dudit ministère a salué « l’engagement » de la Fondation Friedrich Naumann pour « l’amélioration des conditions de la femme et son émancipation en faveur du développement économique et social ».
En effet, suite à l’étude réalisée par Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies sur « Femmes et prévention de l’extrémisme violent au Mali » en 2017, un certain nombre de recommandations ont été émises. Comme l’attendait la Fondation Friedrich Naumann, une opérationnalisation des recommandations était une forte demande de la part des parties prenantes.
« Parmi ces nombreuses recommandations en lien avec les résultats de l’étude figuraient en bonne place le renforcement des capacités de la société civile pour l’amélioration des cadres juridiques relatifs à la lutte contre la radicalisation, l’élargissement – à la dimension genre – de la recherche scientifique sur la question de la radicalisation, la mise en place d’actions de plaidoyer et de sensibilisation auprès des autorités pour une meilleure valorisation du rôle des femmes dans la résolution des conflits, etc. », rappelle Dr. Bakary Sambe professeur au Centre d’étude des religions (CER) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal).
Dr. Sambe, également coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique dépendant du Timbuktu Institute qu’il dirige, avait beaucoup insisté auprès de Mme Kenza Daldoul et Mme Inge Herbert, représentant-Résident de la Fondation Naumann à Dakar pour la mise en place d’actions concrètes et immédiates en faveur d’une meilleure inclusion des femmes dans les actions contre l’extrémisme violent.
C’est dans ce cadre que la Fondation Friedrich Naumann de Dakar a proposé ce séminaire de formation des femmes qui avait regroupé plus d’une trentaine de femmes issues des plus grandes organisations féminines du Mali et de la société civile les 5 et 6 juillet.
Selon une participante, Mme Traoré Fanta Coulibaly, très engagée depuis les années 80 en faveur d’une meilleure émancipation des femmes notamment par les Arts, « cette formation répondait vraiment à un réel besoin qui est toujours là. Il est donc nécessaire que l’on poursuive cette action de renforcement de capacité jusqu’à la formation de formatrice pour disséminer les résultats des différents ateliers ».
Timbuktu Institute