Assemblée générale de la Convergence des Forces Républicaines, jeudi 25 juin, au palais des sports de Bamako. Ce regroupement né à la suite du grand rassemblement du Mouvement du 5 juin (une coalition qui réclame la démission du Chef de l’Etat), a décidé l’organisation d’un rassemblement en soutien aux institutions de la République.
Elle a réuni une foule immense qui a pris d’assaut la salle de basketball du palais des sports. Des ministres sortants, des députés, des leaders religieux et plusieurs organisations de la mouvance présidentielle y étaient présents. Les acteurs de ce vaste mouvement entendent prôner la stabilité des huit institutions du pays.
De nombreuses pancartes étaient brandies par les militants de la CFR, et sur lesquelles on peut lire « oui à la stabilité, non au coup d’Etat », « Dicko égal à chaos », « le Mali ne cédera pas ». Et selon Chouala Bayaya Haïdara, un leader religieux, contribuer à l’apaisement du pays est un acte patriotique. « Celui qui aime son pays ne milite jamais à la division du pays, tout ce qui participe à la stabilité de notre pays, nous optons pour ça » dit-il.
Née le 10 juin dernier, soit quelques jours après la grande marche du M5-RFP et en réaction aux actions de ce dernier, cette nouvelle plateforme d’association dont le but est la défense des institutions du pays se mobilise contre toute « démission forcée » du président de la République. « Vu la mobilisation de certains pour exiger la démission du chef de l’état, nous disons non à la déstabilisation, nous travaillons pour le respect de la Constitution et des institutions » indique Amadou Koita, ex-ministre des Maliens de l’extérieur.
Promesse d’une forte mobilisation
Les alliés du pouvoir promettent une mobilisation grandiose pour soutenir l’Etat et ses démembrements, le samedi 27 juin après la suspension du premier rassemblement qui était prévu pour le 13 juin dernier. « Le Mali nous appelle le samedi 27 juin à 14 heures. Pour dire oui à nos institutions, pour dire oui au dialogue et à la paix » déclare Fatoumata Sacko, responsable de l’organisation.
Par ailleurs, ils ont salué la médiation en cours de la communauté internationale pour la décrispation de la crise et invite la partie adverse à saisir la main tendue du président IBK.
Mais les mouvements contestataires maintiennent leur position. En conférence de presse le 22 juin dernier, le « Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques » (M5-RFP), insatisfait des propositions de sortie de crise, entend poursuivre la contestation jusqu’à l’atteinte de son ultime objectif, celui de la démission d’IBK et de son régime.
Sory Ibrahim Maïga