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mercredi, 08 janvier, 2025

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Niger : deux nouvelles personnes déchues de leur nationalité pour atteinte à la sécurité nationale

Les autorités nigériennes ont retiré « provisoirement » la nationalité à deux nouvelles personnes, dont un journaliste. Soutiens du président renversé Mohamed Bazoum, ils sont accusés de menacer la sécurité nationale.

Il s’agit de l’étudiant Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, et du journaliste Boussada Ben Ali, tous vivant hors du pays. L’annonce a été faite dans un communiqué du Secrétariat général du gouvernement, lu à la télévision nationale le 6 janvier, précisant qu’un décret signé par le général Abdourahamane Tiani le même jour formalise cette décision.

Ils sont accusés notamment d’activités « susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques » ; de « production et diffusion de données de nature à troubler l’ordre public » et de « propos à caractère raciste, régionaliste, ethnique, religieux et xénophobe ».

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’ordonnance n° 2024-43 du 27 août 2024, qui institue un fichier des personnes impliquées dans des actes de terrorisme ou d’autres infractions portant atteinte aux intérêts stratégiques de la Nation. Depuis l’institution de cette ordonnance, 18 personnes ont été provisoirement déchues de la nationalité nigérienne à ce jour.

En octobre 2024, neuf personnalités, dont Rhissa Ag Boula, ancien chef rebelle et conseiller du président Bazoum, ont été déchues de leur nationalité pour diverses infractions. En novembre 2024, sept autres personnes, dont deux anciens ministres du gouvernement déchu – Hassoumi Massoudou aux Affaires étrangères et Alkache Alhada au Commerce – ont également été visées par des déchéances provisoires de nationalité.

D’autres individus sont inscrits dans le fichier établi par l’ordonnance n° 2024-43 et risquent également une déchéance provisoire de leur nationalité. Selon cette ordonnance, la déchéance devient définitive en cas de condamnation à une peine d’au moins cinq ans de prison. Ces mesures suscitent des préoccupations quant au respect des droits fondamentaux et aux implications légales de telles actions.