Le ministre nigérien de la Communication et des Nouvelles Technologies a réceptionné, lundi 13 octobre, le document de la Politique nationale de développement du numérique (PNDN) 2026-2035 et installé un comité chargé d’élaborer la stratégie d’accès universel aux services numériques et son plan d’action.
Le document de la PNDN a été élaboré par un comité d’experts nationaux après deux mois de travaux, selon le ministère. Il fixe les orientations du Niger pour les dix prochaines années autour de trois priorités : la gouvernance et la sécurité du secteur, le développement des infrastructures et des services numériques, ainsi que la promotion des compétences et de l’innovation.
En réceptionnant le document, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Adji Ali Salatou, a salué un travail « inclusif » mené par l’ensemble des acteurs publics et privés. « Ce document donne une direction commune à nos actions présentes et futures », a-t-il déclaré, tout en soulignant que « le plus difficile reste la mise en œuvre intégrale de cette politique ».
Le comité installé le même jour devra, lui, proposer une stratégie nationale pour garantir l’accès de tous aux services numériques, notamment dans les zones rurales encore isolées. Prévu par un décret de 2018, ce mécanisme encadrera l’utilisation du fonds d’accès universel destiné au désenclavement numérique.
« Vous devez élaborer une stratégie claire, réaliste et inclusive, assortie d’un plan d’action opérationnel, afin de permettre au fonds d’accès universel de jouer pleinement son rôle dans le désenclavement numérique de notre pays », a enjoint le ministre aux membres du comité.
Le comité réunit des représentants du ministère de la Communication, de l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI), de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), de la Haute autorité de protection des données à caractère personnel, du Haut-commissariat à la modernisation de l’État, de la société civile et des opérateurs de téléphonie mobile.
Ces deux initiatives visent à renforcer la gouvernance du secteur et à réduire la fracture numérique entre régions urbaines et rurales.