Le ministre nigérien de la Justice, Alio Daouda, a défendu la décision de dissoudre trois syndicats du secteur judiciaire, estimant que leur action n’était plus compatible avec la mission de service public de la justice.
« La justice ne peut s’accommoder des structures mettant en avant les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général », a déclaré le ministre lors d’un point de presse diffusé sur la télévision nationale.
Selon lui, « les syndicats du secteur de la justice se sont éloignés de la défense des intérêts matériels et moraux » au moment où le pays s’engage dans une « voie de refondation » nécessitant un changement d’attitude et de comportement.
Le garde des Sceaux a dénoncé un « contexte de conflits permanents, sur fond de réclamations irréalistes et de lutte de positionnement », accusant certains militants d’être « prêts à user de tous les moyens, y compris déloyaux » pour parvenir à leurs fins.
Il a également dénoncé des « agissements » nuisant à la délivrance des services et au traitement des dossiers, citant « une lenteur excessive » malgré les réformes menées, ainsi qu’un manque de respect des valeurs éthiques et morales.
Le gouvernement avait annoncé le 7 août 2025 la dissolution du Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), du Syndicat des cadres et agents du ministère de la Justice (SYNCAT) et du Syndicat national des agents de la justice (SNAJ), en application d’une ordonnance de 1984 régissant les associations.