Le nombre de migrants qui ont tenté de passer la frontière avec la Libye ou l’Algérie à partir de la région d’Agadez, est à la baisse depuis mi-2016.
De plus de 48.000 migrants sortants en juillet, ce chiffre est passé à 1.525 en novembre, a indiqué l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA-Niger) dans son dernier rapport.
Selon le document, « cette tendance s’expliquerait par l’application de mesures plus strictes par le gouvernement pour empêcher la traversée des frontières par des personnes ne disposant pas des documents de voyage requis ».
Depuis l’adoption de la loi contre le trafic des migrants par le gouvernement nigérien en mai 2015, plusieurs passeurs et véhicules de transport des migrants ont été arrêtés à Agadez.
En décembre, le Niger a signé un nombre de conventions de financement à hauteur de 500 millions d’euros avec l’Union européenne. Une partie de ces fonds servira à gérer le flux migratoire.
L’année dernière, selon les projections du plan de réponse humanitaire, entre 80 000 et 100 000 personnes transiteraient par le Niger en 2016.
Mais depuis le début de l’opération de suivi des flux migratoires en février dernier, ce sont plus de 417 000 personnes qui ont été enregistrées aux points de passage de Séguédine et d’Arlit.
D’après l’Organisation internationale pour les migrations, ce chiffre inclut 311 000 personnes sortant du Niger et 106 000 personnes entrant dans le pays.
L’agence onusienne souligne que 89% des migrants enregistrés depuis février sont des hommes et 11% sont des femmes. Et plus de 8 000 mineurs ont été enregistrés depuis la même période.